Dans l'ombre du maître, il y a toujours une poupée. ▬ Renata V. [by Nessie]

Renata fait partie de ces vampires qui n’oublient pas entièrement leur vie d’humain mais qui ne s’en rappellent pas entièrement non plus. C’est assez frustrant, ce son des bouts d’histoire qui ne finit jamais. La jeune blonde naquit à une époque où les gens agissaient d’une toute autre manière. Elle naquit en Italie, mais il lui est impossible de se souvenir où. Et ça n’a pas vraiment d’importance, avouons-le. Elle est née il y a de ça environ cent cinquante ans, c’est déjà une vieille dame, je vous demanderais donc un peu de respect. La demoiselle ne se souvient que de sa mère, de ses longs cheveux blonds et de sa maladie qui l’emporta une dizaine d’année après la naissance de sa fille. Renata ne se souvient pas de son père, de ce qu’il était autant moralement que physiquement, il lui serait impossible de le reconnaitre s’il vivait encore, ce qui est scientifiquement impossible. Elle eut une vie d’humaine plutôt banale. Sa seule chance, elle ne fut pas mariée à un homme riche ou je ne sais quoi encore. Renata voulait demeurer libre. La demoiselle du s’élever seule, parfaire son éducation à l’image des jeunes femmes qu’elle fréquentait. Elle aurait pu facilement devenir une de ces femmes qui s’appelaient autrefois des courtisanes. Elle aurait pu mal finir. Mais ce ne fut pas le cas. Intelligente et respectable à souhait, elle ne voulait pas devenir l’une de ces femmes que l’ont regarde avec mépris. On ne la regardait pas d’ailleurs, Renata préférait regarder et réfléchir plutôt que d’agir et d’être regardé. C’était sa façon de pensée, ça l’est toujours. Elle ne connut aucun homme qu’elle aima vraiment. Elle eut quelques amants mais ça encore, c’était rare. Renata était plutôt jolie du temps de son humanité mais elle n’y faisait pas attention. C’est tout ce dont elle se souvient. Ah bien sûr, elle se souvient du jour de sa transformation comme si c’était hier. D’une certaine façon ça l’est, puisqu’elle n’a plus jamais dormi depuis.

Il faisait froid ce jour-là. Ou alors, elle était malade. Renata était partie pour Rome, sans aucun but précis. La mort était là, tout près mais elle l’ignorait encore. Ce n’est pas Aro qui l’a mordue. Ou un autre Volturi. Elle allait mourir, d’une façon ou d’une autre, à rester ainsi, sans logement, sans vêtements propres, elle n’aurait pas pu tenir très longtemps. C’est au coin d’une ruelle qu’elle le croisa. Beauté divine descendue du ciel pour la prendre et la ramener à Dieu – aurais-je oublié de préciser qu’elle était très croyante ?-, Renata sourit, heureuse. Elle s’approcha sans même sentir le danger, sans sentir son sang accélérait sa course. Sans sentir que cet homme était tout sauf un ange. Ses cheveux étaient blonds, il semblait propre sur lui bien qu’il n’affichait aucune richesse extérieur. Sa peau blanche et ses dents que dévoilait ses lèvres lui donnait un air plus qu’inquiétant sous la lumière de la lune, mais ça n’arrêta pas la jeune femme. Une fois qu’elle fut non loin de lui, elle perçut ses yeux d’une couleur qu’elle n’avait encore jamais vu. Des yeux rouges, comme ceux qu’elle aurait sans doute prêtés aux monstres de ses rêves les plus fous. Et pourtant, c’était cet ange qui les portait. Ça ne calma pas les ardeurs de la demoiselle, bien décidé à le connaitre. A toucher cette peau qu’elle n’avait encore jamais connue. Elle s’arrêta pourtant, à deux pas à peine de lui. Ce prédateur souriait dangereusement. Et c’est seulement à cet instant là, au moment ou il se pencha, prêt à bondir qu’elle comprit qu’il était dangereux. C’était trop tard, elle ne savait pas ce qu’il était et elle ne voulait pas le savoir. Instinctivement, elle se mit à courir dans la ruelle, mais elle n’eut pas le temps d’arriver au bout, il l’a tenait déjà entre ses bras, humant son parfum comme l’aurait fait un enfant devant une fleur. « Pitié » implora-t-elle. Elle déclencha les rires de l’homme. Il était trop tard, elle devait dire adieu à la vie. Renata ne résista pas, elle s’abandonna dans les bras de son prédateur et la dernière chose qu’elle vit avec ses yeux humains, ce fut les cheveux blonds de cet homme. Cet homme qui plongeait déjà son visage dans le cou de la jeune femme, ce jeune homme avide de sang qu’on appelait vampire.

Renata sentit le souffle de cet inconnu dans son cou puis, elle envisageait déjà la suite. Il la viderait de son sang. Ou alors, s’était-elle trompée sur lui ? Elle aurait sans doute aimée. Elle ignorait tout de l’existence de tel être. Elle s’était juste fait son idée de la chose, grâce aux histoires populaires qu’elle avait pu entendre. C’est alors qu’il planta ses plus fidèles armes dans le cou frêle et pâle de la demoiselle. Elle pensait mourir, c’était affreux. Quelque chose qu’elle n’aurait jamais pu soupçonner. Le vampire aurait pu la vider de son sang et l’abandonner là, dans une ruelle. Malgré la douleur qui était sienne, la jeune fille perçu un bruit, quelque chose qu’elle n’aurait su reconnaitre. Elle avait trop mal pour se concentrer sur autre chose, elle avait tellement mal qu’elle voulait mourir. Le vampire ne finit pas son repas et il s’enfuit. Comme un voleur, Renata rencontra le sol. Elle avait l’impression de subir mille morts, elle en voulait à cet homme de ne pas l’avoir achevé. Quel plaisir pervers y trouvait-il ? Puisqu’il n’était plus là pour la voir souffrir. Le feu dura quelques temps, puis, elle sombra dans une inconscience qui se voulut bien plus paisible que ses douleurs. Renata crut d’abord qu’elle était morte. Elle le crut fermement même, lorsqu’elle ouvrit les yeux à l’aube de sa renaissance. Elle voyait tout différemment. Cela dit, elle était toujours dans cette ruelle. Personne ne l’avait donc vu ? Il faisait sans doute froid, mais elle ne le sentait pas. La jeune femme voulu se lever et à peine l’eut-elle pensé, et eut-elle assez de force pour le faire, qu’elle se retrouva sur ses pieds. Elle fit quelque pas, pour se retrouver hors de cette ruelle ou elle abandonnait son humanité sans même le savoir. Elle comprit qu’elle n’était pas morte, que la mort, ça ne pouvait pas être ça. Du moins, l’après ne pouvait pas être ainsi, elle refusait d’y croire. Le ciel avait enfilé son plus sombre manteau. La jeune femme marchait, sans ignorer cette brûlure dans sa gorge. Elle ignorait ce qu’elle voulait. Ce qui lui fallait. C’est alors qu’elle croisa cet homme. Un jeune homme d’une vingtaine d’année à peine. Il était plutôt bel homme mais semblait bien fade à côté d’elle. Elle brillait de mille feux à cause de sa beauté sanglante. Qui en voudra au jeune homme d’avoir voulu s’approcher d’une merveilleuse créature ? Personne. Il ne pouvait pas savoir, elle non plus. Elle se laissa approcher bien qu’un peu déboussolée. C’est lorsqu’il s’approcha qu’elle comprit ce qu’elle voulait. Son odeur emplissant ses narines, elle crut devenir folle. Elle ressentait cette affreuse envie de s’abreuver de lui. Elle n’hésita pas une seconde et elle lui donna la mort, là, dans cette rue. Elle était guidée par ses instincts, certes, mais elle ne le regretta pas puisqu’il aida à se sentir mieux. Elle l’abandonna sur place, elle ne savait pas se contrôler et sa vie de vampire commençait à peine.

Le temps passa et elle devint un peu plus expérimentée. Elle possédait un don mais elle n’en était pas encore consciente. Elle rencontra alors les Volturi. C’est l’un de leur nombreux gardes qui était venue la chercher, pour son don, bien sûr, pour quoi d’autre ? Elle suivi l’homme, intriguée par cette famille dont il lui avait parlé. C’est ainsi qu’elle rencontra Aro. Celui qu’elle servirait et protégerait au péril même de sa vie. Elle apprit à se servir de son don, de ce cadeau qu’on lui avait offert suite à sa mort. Etre un vampire, ce n’était pas ce dont elle rêvait mais elle s’y fit. Très bien même. Elle sait bien que les Volturi ne sont pas la meilleure de famille vampirique mais jamais elle ne pourrait passer à autre chose. Elle est bien trop vouée à sa mission et à Aro. Oh, elle reste la demoiselle qu’on ne voit pas. Elle n’aime pas vraiment qu’on parle d’elle et préfère rester dans l’ombre d’Aro. C’est une place qui lui convient parfaitement. N’est-il pas plus aisé pour elle d’affronter son éternité fans l’ombre d’un homme puissant que de l’affronter seule ? Renata ne se mêle que très peu des affaires qui ne la concernent pas. Mais elle n’en pense pas moins. Elle saurait donner son avis sur Renesmée, Alice et Emmett, pas pour, ni contre le fait qu’ils soient à Volterra.